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05 Nov 2025

Décortiquer le plan de relance économique du Sénégal : Une voie vers la croissance durable

Décortiquer le plan de relance économique du Sénégal : Une voie vers la croissance durable
L'économie sénégalaise a fait preuve de résilience, le Fonds monétaire international faisant état d'une croissance de 12,1 % en glissement annuel au premier trimestre 2025, ce qui place le pays parmi les plus performants de la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette croissance est largement attribuée à l'expansion du secteur des hydrocarbures. Fort de cette dynamique, le gouvernement sénégalais a dévoilé un ambitieux plan de relance économique, visant à stabiliser les finances publiques et à ouvrir la voie à un développement durable.

La première phase du plan présente une stratégie visant à relever les défis budgétaires et à mobiliser 5 667 milliards de francs CFA. En s'engageant à financer 90 % de l'initiative par des ressources nationales, le gouvernement cherche à réduire le déficit budgétaire de 12 % du PIB en 2024 à 3 % en 2027 en s'appuyant sur cinq piliers. https://www.reuters.com/world/africa/senegal-unveils-recovery-plan-rely-domestic-funding-2025-08-01 https://www.bbc.com/afrique/articles/cx2xnw1lzmyo#:~:text=Souveraineté%20financière,déjà%20commencé%20ces%20derniers%20mois.

Réduction des dépenses publiques

L'une des pierres angulaires du plan de relance est la réduction des dépenses publiques. Le gouvernement prévoit de rationaliser les institutions de l'État en fusionnant et en réduisant les effectifs des agences, estimant les économies potentielles à environ 50 milliards de francs CFA. En outre, l'élimination des exonérations fiscales dans des secteurs tels que les services numériques, y compris les jeux en ligne et l'argent mobile, devrait améliorer la collecte des recettes et promouvoir la discipline fiscale. 

 Générer de nouvelles recettes fiscales

Pour augmenter les recettes nationales, le plan introduit de nouvelles taxes ciblant des secteurs précédemment sous-réglementés. Il s'agit notamment de taxes sur les produits du tabac, la publicité numérique et les jeux en ligne. La taxation du secteur des jeux en ligne, en particulier, vise à réduire les coûts sociaux potentiels tout en rapportant plus de 100 milliards de FCFA de recettes annuelles. 

Renégociation des contrats et mobilisation des actifs

Le Sénégal vise à lever 884 milliards de francs CFA grâce à la renégociation de contrats dans les secteurs du pétrole, des mines et de l'énergie. Un montant supplémentaire de 200 milliards de francs CFA est attendu du renouvellement des licences de télécommunications. Le Sénégal recherchera également des partenaires extérieurs pour recycler les actifs existants et continuera à mobiliser des ressources sur le marché intérieur en monnaie locale, tandis que la dette en devises étrangères sera réservée aux secteurs stratégiques tels que les hydrocarbures, le pétrole, le gaz et les mines. 

Investissements de la diaspora

S'appuyant sur des flux historiques de transferts de fonds de 35,6 milliards d'euros (2000-2024), le Sénégal vise à transformer les contributions de la diaspora en investissements productifs soutenant les finances publiques. Le Sénégal a fait appel à sa diaspora par le biais d'une émission publique d'obligations sur le marché de l'UEMOA, attirant la participation de Sénégalais vivant dans plus de 45 pays aux côtés d'investisseurs résidents et régionaux. Si la souscription directe depuis l'étranger n'est pas encore possible, les membres de la diaspora peuvent investir par l'intermédiaire de sociétés de gestion agréées ou de banques locales titulaires de comptes CFA. 

Politiques budgétaires verte et bleue

Le plan de relance vise à introduire des politiques fiscales vertes et bleues, en s'appuyant sur la fiscalité environnementale et le financement vert pour soutenir le développement durable. Face à la vulnérabilité climatique, le Sénégal s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 5 % de manière inconditionnelle et de 23,7 % de manière conditionnelle d'ici 2030. Des études menées par la Banque ouest-africaine de développement et la CCNUCC identifient la taxe carbone comme l'instrument le plus approprié pour le Sénégal, car elle présente un faible coût administratif, des signaux de prix clairs pour les émetteurs et une flexibilité dans l'utilisation des recettes. La taxation du carbone pourrait générer des revenus substantiels pour l'État, potentiellement 362 milliards de francs CFA par an provenant des secteurs maritime et aérien. 

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