Le Sénégal donnera la priorité à l'Afrique dans ses futurs contrats gaziers
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Le Sénégal souhaite donner la priorité à l'Afrique dans ses futurs contrats gaziers, en mettant l'accent sur le développement régional plutôt que sur l'exportation vers l'Europe. C'est ce qu'a souligné Amadou Woury Diallo, ingénieur principal au ministère de l'Énergie, du Pétrole et des Mines du Sénégal, lors de la journée pré-conférence du MSGBC Oil, Gas & Power 2025.
« Nous devons nous concentrer sur le marché africain, et pas seulement sur les exportations vers l'UE. Les futurs contrats gaziers devraient placer l'Afrique au centre, car le gaz est essentiel au développement de nos pays. Le plus important est de suivre le gaz tout au long de la chaîne de valeur : sans savoir où il va, il est impossible de réaliser des profits », a déclaré M. Diallo.
Le Dr Riverson Oppong, directeur Afrique de la SPE, a développé les propos de M. Diallo en déclarant : « Nous devons nous asseoir avec les compagnies pétrolières nationales des autres pays du MSGBC afin de partager notre expertise technique et notre expérience, et ainsi favoriser le développement de projets le long de la côte. »
Il a ajouté que le gouvernement s'intéressait aux revenus du gaz pour soutenir le développement du Sénégal.
« La collaboration dans le secteur gazier est cruciale, et le gazoduc Nigeria-Maroc en est la preuve. Nous pouvons rédiger de nombreuses politiques, mais nous devons désormais les mettre en pratique », a-t-il déclaré.
Sokhna Diarra Ndiaye, spécialiste des opérations nationales chez bp, a souligné les défis techniques liés à la gestion efficace de la production gazière. S'appuyant sur son expérience dans le cadre du projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA), Mme Ndiaye a déclaré : « Il faut gérer les défis naturels tels que le comportement des réservoirs et les risques de formation d'hydrates en eaux profondes, ce qui nécessite un système solide d'assurance du débit. L'excellence opérationnelle est tout aussi essentielle, qu'il s'agisse de la fiabilité des équipements ou du personnel qualifié, et il est important d'intégrer cette culture dans tous les processus afin que chaque pilier de la chaîne de valeur soit clairement compris. »
En ce qui concerne la transformation du gaz, Aline Tamba, responsable du développement commercial chez Technip Energies, a présenté l'approche de Technip Energies en matière de traitement du gaz GTA.
« Le gaz est la pierre angulaire de notre économie. Il doit être traité correctement. Cela implique de séparer le gaz des condensats et des liquides, d'éliminer l'acide sulfurique et d'effectuer un fractionnement pour produire des dérivés tels que le propane et le butane. Le gaz doit également être exempt de mercure. Enfin, nous le comprimons afin qu'il soit prêt à l'emploi », a-t-elle déclaré.