La session se déroulera dans le contexte de la mise en place par le Sénégal et la Mauritanie de nouveaux cadres réglementaires structurés, conçus pour maximiser la participation nationale avant les premières étapes importantes de la production de gaz et la mise en service de grands projets dans l'ensemble du bassin.

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La loi sénégalaise de 2022 sur le contenu local reste un moteur central de la réforme du marché, fixant un objectif de 50 % de contenu local d'ici 2030 et exigeant des opérateurs internationaux qu'ils décomposent les grands contrats afin de permettre la participation des PME. Les entreprises doivent soumettre des plans détaillés en matière d'emploi et d'approvisionnement et communiquer des indicateurs à l'organisme opérationnel, le Secrétariat Technique du Comité National de Suivi du Contenu Local (ST-CNSL), qui supervise la conformité et gère le Fonds de développement du contenu local afin de renforcer les fournisseurs nationaux.

La Mauritanie, quant à elle, a promulgué la loi n° 2024-045, qui impose des obligations en matière d'embauche, d'approvisionnement et de reporting aux opérateurs internationaux et intègre les entreprises locales dans la chaîne de valeur du projet de développement du GNL Greater Tortue Ahmeyim. Le gouvernement gambien fait également progresser les cadres réglementaires préliminaires, en intégrant des exigences en matière de contenu local dans les accords de licence afin d'attirer des investissements responsables.

À ce titre, la session explorera le rôle croissant des institutions nationales et régionales dans la formation de talents prêts à intégrer le monde professionnel et la mise en place de chaînes d'approvisionnement compétitives. L'Institut national du pétrole et du gaz (INPG) du Sénégal continue de développer ses programmes de formation technique et professionnelle afin de répondre aux normes internationales, tandis que le ST-CNSL dirige les activités de surveillance, d'application et de renforcement des capacités des PME. Les opérateurs internationaux, notamment MODEC Sénégal, impliqué dans le développement de Sangomar, et des acteurs industriels tels que SEPCO Industries, intègrent des fournisseurs locaux dans leurs opérations. Au niveau régional, l'Organisation africaine du contenu local fait progresser l'harmonisation continentale des principes de contenu local, favorisant ainsi l'adoption de normes communes sur les marchés pétroliers africains.

Les partenariats internationaux restent essentiels au transfert de technologies et au développement des connaissances. Des programmes menés par des opérateurs, tels que le Mauritania Innovation Challenge de Kosmos Energy, fournissent aux jeunes entrepreneurs les outils nécessaires pour intégrer la chaîne de valeur énergétique, tandis que la collaboration avec les universités et les centres d'enseignement et de formation techniques et professionnels permet d'aligner les programmes d'études sur les besoins du secteur. Les coentreprises, les programmes de développement des fournisseurs et les échanges mondiaux de bonnes pratiques, soutenus en partie par la Banque mondiale et la Société financière internationale, continuent de renforcer les capacités locales en matière d'ingénierie, de logistique, d'approvisionnement et de fonctions opérationnelles avancées.

« Le contenu local devient un pilier déterminant de l'avenir énergétique du bassin MSGBC, et cette session permettra de clarifier la manière dont les nouvelles réglementations remodèlent la réalisation des projets et la participation des investisseurs. À mesure que des développements majeurs voient le jour, il sera essentiel de comprendre le coût réel – et les opportunités réelles – du contenu local pour stimuler une croissance inclusive et la création de valeur régionale à long terme », déclare Sandra Jeque, directrice des événements et des projets chez Energy Capital & Power.

La table ronde intitulée « Le coût réel du contenu local : trouver un équilibre entre la dépendance vis-à-vis des investisseurs et la garantie d'une participation locale inclusive » réunira le Dr Fall Mbaye, directeur général de l'INPG, Mor Bakhoum, secrétaire technique de la ST-CNSL Sénégal, Fatou Diop, responsable juridique, contrats et contenu local, MODEC Sénégal ; Malick Ndoye, directeur national, SEPCO Industries ; et Ibrahima Talla, secrétaire exécutif, African Local Content Organization.